Book boyfriend versus réalité, spécial été : 7 rencontres de rêve… ou pas
Tu l’as compris, pour cet article, on sort les tongs et la crème solaire. Et surtout, on ne se prend pas au sérieux ! Avec l’approche des vacances d’été, je me suis dit qu’il serait drôle de comparer nos fantasmes littéraires avec la réalité du terrain. Car, on le sait, on a plus de chances de croiser Patrick Chirac que Patrick Dempsey, sur la plage ensoleillée. C’est d’autant plus décevant quand on dévore des romances avec des mecs sexy toute l’année. Alors, amie lectrice de romance, fais chauffer tes zygomatiques et amuse-toi bien avec ce book boyfriend versus réalité !
1. Le cas particulier du book boyfriend surfeur
Que celle qui n’a jamais fantasmé sur les surfeurs me jette la première pierre ! Reconnaissons-le : le surfeur, c’est un peu le crush ultime de l’été. Et ce n’est pas Tom, le personnage principal du roman Un léger malentendu de Rose Mia, qui va nous faire dire le contraire. Ni Alexis, dans Sous le soleil de Biarritz de Cécile Briomet. Leurs points communs ? Ils vivent dans des endroits de rêve (la Californie pour l’un, le Pays basque pour l’autre). Ils ont des corps d’athlètes. Et ils maîtrisent l’océan comme personne. En gros, on pourrait passer des heures à les admirer prendre les vagues, sans s’ennuyer.
Et à côté de ce tableau idyllique, il y a la réalité des vacances d’été. Prenons la côte atlantique, en plein mois de juillet. Déjà, tu trouveras plus de marmots en bodyboard qui te percutent les tibias que de mecs sur des planches de surf. Et quand tu déniches enfin la plage aux faux airs de Californie, tu te rends compte que les surfeurs sont plus souvent dans l’attente de la vague (façon Brice de Nice) que dans la performance sportive. Et on en parle des soirées de rêve avec feu de camp, bières et guitares, tous en rond, drapés de nos sweats à capuche et de nos shorts Billabong ? Ben non, puisque ce sont des légendes urbaines.
Le fossé est immense entre le book boyfriend surfeur et le planchiste de la réalité. Mais est-ce une raison suffisante pour s’en détourner ? Je ne pense pas. Après tout, la maladresse du surfeur débutant peut être attendrissante. Et puis, qu’est-ce qui nous empêche de regarder parmi les autres sportifs des plages ? Oh ! Regarde le jet-ski, là-bas, au loin. Désolée, je m’égare… et je te conseille de faire de même.
📌 On parlait côte atlantique, plus haut. Si tu veux y faire un tour, sans bouger les fesses de ton transat, je te laisse découvrir mon roman 100 % made in Sud-Ouest : Une heure de plus, jusqu’à toi.
2. Le fantasme littéraire de l’amour de vacances étranger : version rencontre au camping
Tu vois la scène ? Tu te tords la cheville sur le rebord de la piscine XXL du complexe aquatique qui fait la fierté du propriétaire du camping où tu séjournes. Tu as mal, tu serres les dents, tu ne peux pas te relever. C’est alors qu’il arrive, ton sauveur au français approximatif. Tu tombes amoureuse de son accent (espagnol, norvégien, japonais, turc ; au choix), sous le charme de ses traits exotiques. Et paf, ça fait des Chocapic. Je n’ai pas de références littéraires à donner ici, mais tu auras compris l’intention.
La réalité est bien souvent beaucoup moins glamour. D’un, parce que l’endroit où l’on croise le plus de monde, au camping, ce sont les sanitaires. Et, que je sache, c’est rare que les book boyfriends se promènent avec leur rouleau de papier toilette à la main. De deux, parce que les jeunes étrangers en camping sont rarement à l’image de nos fantasmes littéraires. J’ai des souvenirs de Norvégiens faisant étalage de cadavres de bières devant leurs tentes (façon menhirs de Carnac). Ou d’Espagnols diffusant leur playlist pour le camping entier, tard, très tard, dans la nuit. Et je ne m’appesantirai pas sur le claquettes-chaussettes de certains touristes ; on les a tous déjà croisés.
Je te l’accorde, je suis un brin cynique sur ce coup-là. Mais, par expérience, ne rien comprendre à ce que te raconte ton compagnon de vacances, c’est lourd, à la longue. Et encore, le mien de touriste était juste Ch’ti ; mais le choc des accents était terrible. Preuve, s’il en fallait, que le physique ne fait pas tout. Alors, pourquoi ne pas laisser sa chance au mec un peu timide qui fait la vaisselle à côté de toi ? Autre option, histoire de réaliser ton propre book boyfriend versus réalité : prends la route avec le groupe de filles de Camping, dating, wedding de Roxanne Laurens.
3. Le fantasme littéraire de l’amour de vacances étranger : version rencontre dans son pays
Mode dream : on ! Il est guide touristique en Grèce. Il est jackaroo dans une cattle station australienne (cowboy dans un ranch australien, quoi). Ou surfeur professionnel en Californie (voir point 1). Oui, tous ces exemples sont des clichés en puissance, mais j’assume. Reconnaissons que l’image du book boyfriend dans son milieu naturel, surtout si le paysage est idyllique, est un vrai plaisir pour les neurones. D’ailleurs, si tu as des exemples de romances qui mettent en scène ce genre de personnage, on appréciera de les voir cités en commentaires.
Maintenant, retour dans la vraie vie. Soyons pragmatiques. Qui dit amour de vacances à l’étranger, dit courte idylle. Et qui dit courte idylle, dit passion dévorante. Je fais peut-être des raccourcis, mais je ne pense pas me tromper de destination. Si tu imaginais découvrir des lieux gardés à distance des touristes, te restaurer de nourriture vraiment locale ou apprendre la langue de Piotr, Miguel ou William, c’est plutôt mal parti. Il y a peu de chance que le local de l’étape, dont tu te seras amouraché, te fasses visiter autre chose que son appart et les bars de son quartier. D’un, car il est difficile de jouer les romantiques sur un temps si court. De deux, car il y a de fortes chances qu’il ne soit pas en vacances, lui.
Pour faire simple, si tu pars en mode touriste, réfléchis d’abord à tes objectifs de vacances. Si tu as envie de revenir avec la tête et l’appareil photo remplis d’images sublimes du pays où tu te rends, oublie le crush de vacances. Si tu envisages des paysages plus « atypiques », libre à toi de faire des rencontres sur place.
4. Le rêve inavoué du book boyfriend célèbre
Avouons-le, rien qu’à l’idée de vivre une idylle avec une personnalité, on a la lunette de soleil qui frétille. Imagine, tu rencontres un acteur hollywoodien venu se perdre dans le Pays basque, comme Charlie dans Nothing Else Matters de Virginia Bax. Ou un célèbre homme d’affaires faisant une descente dans ton hôtel, façon Andrew Blake dans Dear You d’Emily Blaine. Et même si, généralement, ces histoires-là ne sont pas les plus tendres de la littérature sentimentale, elles ont un côté rock and roll fascinant.
Mais maintenant, redescendons sur terre. Il y a quand même peu de chance que tu rencontres une célébrité sur ton lieu de vacances. Et même si c’est le cas, tu as plus de chance de croiser un rôle secondaire de Plus belle la vie que M.Pokora. Et puis, en vacances, les people, ils veulent la paix. Point. Basta. On en reste là.
5. Versions pile et face de la colocation forcée
On la cerne très bien, l’histoire de la coloc forcée. Tu loues un appart (ou une villa, chacun ses moyens) pour tes congés bien mérités. Tu es tellement heureuse que tu chantes en faisant tes valises. Tu rêves déjà de tester le bain à remous de la salle de bains. Tu débarques. Et là, il y a un intrus dans la fameuse baignoire ! Tu le détestes, mais tu dois bien faire avec : il y a eu un couac sur le site de réservations. De coups bas en prises de bec, vous allez finir par succomber au charme de l’un et l’autre. The end !
Il faudra qu’on m’explique par quel miracle les mecs avec qui les héroïnes de romance se retrouvent en colocation sont toujours à leur goût. Dans la vraie vie, tu as plus de chance de tomber sur un couple avec enfants dans ta maison de vacances que sur l’homme de tes rêves. Et puis, sérieusement, ça bugue vraiment un site de réservations ?
📌 En attendant, si tu veux lire des histoires de colocs, les éditions Addictives en regorgent.
6. Le plaisir coupable version book boyfriend : le travailleur saisonnier
Il arrive sans s’annoncer et repart sans prévenir, un peu comme le ferait Bowie dans La Lanceuse de couteaux d’Ève Borelli (puisqu’il travaille dans un cirque CQFD). Avec le travailleur saisonnier, qu’il soit serveur, animateur ou maître-nageur, on sait d’avance que l’histoire sera courte. Ce qui ne peut que la rendre intense. Dans les livres, ce genre de romance génère un tourbillon d’émotions ; ce sont de véritables montagnes russes. Le crush est généralement beau, intéressant et laisse un goût de nostalgie sur la peau au moment du départ, à moins que… (je te laisse terminer cette phrase par l’expression de ton choix).
Pour une fois, la réalité n’est pas si loin de la fiction. Enfin, je crois. Au niveau du book boyfriend, en tout cas. Par contre, si les adieux seront déchirants dans un roman, il y a plus de chance que, dans la vraie vie, le travailleur itinérant parte sans se retourner, heureux d’avoir collectionné les conquêtes pendant les vacances. On appréciera…
7. Le trope des retrouvailles : livre versus dure réalité
La littérature de romance new adult ne manque pas d’exemples du genre. Il paraît même que c’est un schéma très apprécié des lectrices. Plusieurs scénarios peuvent se dessiner : elle revient dans son village natal pour un été de tous les dilemmes et retrouve le mec qui lui a brisé le cœur au lycée. Ou bien, ils partent bronzer sous le même soleil. Ou encore, il retourne sur les traces de son passé et retrouve son amour de jeunesse. Plusieurs développements possibles, mais une seule finalité : un amour qui renaît.
Dans la réalité, il y a de fortes chances que tu te demandes ce que tu avais bien pu trouver à ton crush de 4ème B, à l’époque. Il a pu devenir prétentieux ; il peut se montrer dédaigneux. À l’inverse, il peut devenir trop collant ; se faire des films en t’identifiant à sa book girlfriend. Bref, on m’a toujours dit que, dans la vie, il valait mieux avancer que se retourner. Tout est dit !
OK, je suis la vilaine fille qui vient de démonter tous tes plans pour cet été. Et pour couronner le tout, je t’ai recommandé des bouquins qui vont probablement finir dans ta pal. Ne me remercie pas. En revanche, tu peux me dire ce que tu as pensé de ce book boyfriend versus réalité. Est-ce qu’il t’a rappelé des moments vécus ?