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Autour de la romance

Quels sont les tropes préférés en romance new adult ?

Depuis quelques années, ils sont devenus des références dès qu’il s’agit de décrire une romance sur les réseaux sociaux. Mieux que ça, on les voit comme des points de repère. Je parle des tropes, bien sûr. Déclinés en anglais ou en français, en un mot ou sous la forme d’une expressionexplicites ou imagés, impossible de passer à côté. Mais qu’est-ce qu’un trope, concrètement ? Et quels sont ceux dont les lectrices raffolent ? Dans cet article, on va évoquer les tropes préférés en romance et ceux qui gagnent du terrain. Sans oublier les tropes qu’on aime détester. Let’s go !

Le trope : un objet narratif identifié et identifiable

Qu’est-ce donc qu’un trope ?

Le trope est un terme anglo-saxon qui peut être traduit par : archétype narratif. Attention, je sors ma casquette d’ancienne maîtresse d’école ! Narratif est l’adjectif de narration, autrement dit la manière de raconter une histoire. Archétype est ni plus ni moins qu’un synonyme de modèle. Donc, en assemblant les deux, on peut dire qu’un trope est un modèle de narration, un schéma général qui permet la construction d’un roman.

Et une grande question tourne autour du trope : peut-on s’en détacher ? Si on en croit des experts en histoire de la littérature, la réponse est non. D’une part, parce que les archétypes les plus répandus seraient utilisés depuis la Grèce Antique. D’autre part, car ces mêmes spécialistes estiment que tous les schémas narratifs ont été répertoriés. En revanche, s’il est difficile de se détacher des tropes, on peut toujours essayer de les détourner. C’est ce que j’ai fait dans Que serait Noël sans un éclat de Krystal ?  – ma romance de Noël. J’ai détourné le « fake couple », créant ainsi un faux triangle amoureux.

Trope ou thème ?

La question est légitime. Mais après avoir lu la définition ci-dessus, je suis sûre que tu sauras faire la différence entre les deux, de toi-même. Les tropes sont en quelque sorte le squelette de l’histoire. Alors que les thèmes sont les tissus qui habillent ce squelette. Ils vont nourrir le schéma et la trame narrative, pour en faire une œuvre unique. Pour prendre un exemple concret, dans Un léger malentendu de Rose Mia, on reconnaît le trope « friends to lovers » avec le thème de la reconstruction après un accident.

Spoil ou pas spoil ?

Autre sujet récurrent concernant le trope. Le connaître avant une lecture ne serait pas spoiler ? À mon sens, non. Car, si tu as tout bien suivi depuis le début, tu sais que les romans respectent un schéma narratif particulier. Il y a donc de fortes chances que les tropes soient identifiables dès le début du récit. Et même si ce n’est pas le cas, reconnaissons que la connaissance du trope nous aide surtout lors de la sélection de nos lectures. Il est rare de s’en souvenir au moment de se plonger dans un roman.

Maintenant que nous avons analysé ce que sont les archétypes narratifs, entrons dans le vif du sujet. Quels sont les tropes les plus appréciés par les lectrices de romance ? Et ceux qu’elles évitent (ou prétendent éviter 😉) ? Les paris sont ouverts !

Les tropes préférés en romance : 3 classiques indétrônables

Ils squattent les premières marches du podium depuis des lustres. Il faut dire qu’ils ont de bons arguments, aussi. Voici donc les 3 tropes les plus plébiscités en romance.

Le enemies to lovers

Il n’y a pas à dire, on aime quand ça se dispute, dans la romance new adult. Et toutes les raisons sont bonnes pour ça : une personnalité agaçante, des circonstances de rencontre déplorable, un passif entre les protagonistes, etc. Mais qu’est-ce qui fait que les romans avec cet archétype narratif plaisent autant ? Sans doute car on n’a de cesse de nous répéter que de la haine à l’amour, il n’y a qu’un pas. Sans oublier que, dans nos cœurs chamallow, on aime bien voir les gens s’adoucir, se réconcilier, baisser les armes et les armures pour montrer la belle âme qui se cachait sous cette apparence désagréable. Et puis, reconnaissons-le, la tension qui monte entre les personnages n’en est que plus appréciable. Dans ce registre, je te suggère de lire les romans de Virginia Exte-Bax.

Le friends to lovers

Ah… Le friends to lovers… L’opposé du trope précédent et pourtant son principal concurrent. Est-ce vraiment étonnant de trouver ces deux schémas sur les premières marches du podium ? Je ne pense pas. À mon sens, ils sont complémentaires, car ils ne mettent pas la lectrice dans la même posture. Avec l’enemies to lovers, on est plus spectateur de l’histoire, alors qu’avec le friends to lovers, on n’a aucun mal à s’identifier à l’un des personnages. Voilà pourquoi on va souvent alterner les deux types de lecture. Et puis, il faut dire que ce trope-ci offre un bel éventail de possibilités. Entre les amis d’enfance, les amitiés qui naissent au fil du récit, les meilleurs amis, les copains d’école, de club sportif, les voisins, etc. On a l’embarras du choix. De quoi ne jamais se lasser. Pour ma part, j’ai adoré lire ce trope dans Colin, le tome 4 de La Chronique des Bridgerton.

Le fake couple

Sûrement un de mes tropes préférés. Surtout pour le genre de la comédie romantique qui lui est régulièrement associé. Le faux couple, c’est l’occasion de situations cocasses, de malentendus, de maladresses… Mais c’est aussi le plaisir de voir les sentiments naître entre les protagonistes, l’impatience de les voir se déclarer leur flamme, tout en appréciant les moments où ils n’osent pas. Le trope du fake couple donne souvent de très bons slow burn. Et on aime ça, le slow burn, pas vrai ? Dans cette catégorie, je te suggère Putain de Noël de Lisa Sausy.

📌 Et si pour changer de ces trois-là, tu tentais le trope « âmes sœurs » ? Découvre donc le tome 1 de la duologie Une heure de plus !

Les tropes qui ont le vent en poupe

Hormis les trois cités précédemment, les tropes préférés en romance new adult, ça va ça vient, on va dire. Et, à l’heure où j’écris cet article, trois tropes sont en train de gagner du terrain sur le marché des livres romantiques. Voici les trois élus.

Love at first sight

Autrement dit : l’amour au premier regard. Le coup de foudre, quoi ! Qu’on y croie ou pas, à l’amour qui tombe dessus sans crier gare, avouons que lire ce trope est toujours délicieux. En tant que lectrice, nous avons l’impression d’être dans le secret de cet amour naissant. Nous le voyons germer, puis éclore, alors que les protagonistes peinent souvent à y croire. La plupart du temps, ce trope génère des histoires douces où les émotions affleurent. À mon sens, ça en fait des romans très touchants. Et je ne peux que confirmer cela car j’approche de la fin de mon premier roman qui suit ce trope. Et qu’est-ce que j’ai ressenti comme sentiments durant sa rédaction !

📌 Si tu veux en savoir plus sur ce roman et te tenir au courant de sa sortie, n’hésite pas à t’inscrire à mon infolettre !

Grumpy and sunshine

Qu’on peut traduire par : le grincheux (ou la grincheuse) et le rayon de soleil. On l’apparente souvent au trope « enemies to lovers », alors que ça ne coule pas forcément de source. Le grincheux et le rayon de soleil peuvent très bien s’entendre dès le début de l’histoire. Après tout, on dit bien que les opposés s’attirent. Le plus intéressant, dans les romans qui déclinent ce trope, c’est de voir l’animal sauvage briser peu à peu sa carapace pour laisser la lumière le gagner. Ou encore, la personne solaire qui dévoile les ombres qu’elle dissimule sous son sourire et sa bonne humeur. Les romances psychologiques qui en découlent sont réellement émouvantes et promettent des moments d’échange riches. Dans ce registre, je ne peux que suggérer la lecture de Confess de Colleen Hoover.

Seconde chance

Ce trope gagne de plus en plus de terrain. Peut-être parce qu’il nous bouscule, nous met face à quelques remords ou regrets. Il a le don d’apaiser notre cœur, je crois. Rien d’étonnant donc qu’on le trouve fréquemment dans les romances de Noël. Là encore, les romans qui s’écrivent selon ce trope peuvent nous pousser loin dans nos retranchements. Car qui dit seconde chance dit séparation préalable. Et les passages qui y font référence attisent souvent notre sensibilité. Mon dernier coup de cœur en date est une histoire de seconde chance, que je te conseille fortement de lire : Your love is my drug d’Audrey Alba.

Les tropes mal aimés de la romance

Je ne pouvais pas aborder les tropes préférés en romance, sans parler de ceux qui sont délaissés. Enfin, « délaissés » est un bien grand mot. Car, si on y regarde bien, ils sont quand même lus. Essayons d’analyser ce phénomène étrange.

Le triangle amoureux

Si on écoute la majorité des lectrices de romance, le triangle amoureux est le trope qu’elles exècrent. Mais alors, comment se fait-il qu’ils s’en publient chaque année ? Et comment se fait-il que certains arrivent en tête des ventes ? La réponse est peut-être simple au final : il suffit que le triangle amoureux ne soit pas défini comme tel. Je m’explique. Dans la tête des lecteurs, ce trope décrit généralement une fille qui hésite entre deux garçons. Et c’est ce point-là qui ne plaît pas. Il suggère une sorte de compétition, un besoin de faire ses preuves, de la manipulation ou encore un ascendant sur autrui. Que des éléments négatifs qui sont difficilement associables à une histoire d’amour. C’est donc simple. Les triangles amoureux qui trouvent grâce aux yeux des lectrices sont ceux qui vont être présentés en toute bienveillance. Ceux qui vont créer de l’empathie.

La grossesse accidentelle

Je sais que certaines personnes refusent catégoriquement de lire une romance qui contient ce trope. Les arguments sont variables, mais un revient très régulièrement : le manque de crédibilité. Et pourtant… Selon le site questionsexualité.fr, un tiers des grossesses seraient non prévues en France. Et parmi celles-ci, un grand nombre interviendrait malgré la contraception. Donc, oui, les grossesses accidentelles, ça arrive bel et bien. Cependant, je comprends ce qui peut gêner, malgré tout. Les amatrices de romance aiment voir l’amour grandir entre deux personnages, autrement dit, les débuts d’une histoire. La conception d’un enfant est souvent vue comme un élément de l’après. Évident quand on songe à la phrase de fin de tout conte de fées. Et puis, lorsque la grossesse est un obstacle à l’amour entre les protagonistes, nos cœurs ont forcément du mal à détester ce petit être à venir. Et pourtant, deux de mes très belles lectures de l’année font intervenir ce trope. Je pense notamment au roman de Laurence Chevallier, Les amoureux de Montmartre. Comme quoi, il ne faut jamais dire jamais.

Nous venons de passer en revue certains tropes préférés de la romance. Bien sûr, il en existe plein d’autres. D’ailleurs, je t’encourage à laisser un commentaire pour dire quel est ton trope favori et pourquoi. Car, si j’adore fouiller les têtes et les cœurs de mes personnages, j’aime également savoir ce qui se passe sous le crâne des lectrices.

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