La narration dans la romance ou la difficulté de choisir un pronom
Certaines ont des avis très tranchés sur la narration dans la romance. D’autres aiment varier les plaisirs. Chacun ses goûts, au fond. Mais quels sont les tiens ? Dans cet article, nous allons passer en revue les différents pronoms qui jalonnent nos romans préférés. Du plus classique au plus original. Bien sûr, je ne manquerai pas de te faire des recommandations de livres, en fonction du type de narration. Attends-toi à des surprises !
Es-tu vraiment faite pour la première personne, le classique du genre ?
Le récit en « je » est le plus répandu dans les romances contemporaines. Il a pour but d’immerger la lectrice dans l’histoire, comme si c’était la sienne. Dans une autre mesure, la narration à la première personne permet de se sentir proche des personnages, d’appréhender leurs choix de l’intérieur. Enfin, n’oublions pas que le pronom « je » amène inévitablement à un « nous », surtout dans un roman à deux points de vue. Et n’est-ce pas là l’objectif premier de toute bonne romance ?
À qui s’adressent les récits à la première personne ? Invariablement, aux lectrices qui aiment vibrer d’émotions. Ainsi qu’à celles qui rêvent d’enfermer leurs bookboyfriends dans une cave (c’est une blague sur Bookstagram, hein !). Comme les textes en « je » sont souvent conjugués au présent, le côté immersif en est renforcé. C’est pourquoi les amoureuses des livres qui veulent vivre mille vies, grâce aux œuvres de fiction, peuvent le faire avec les romans à la première personne.
Quelles sont les romances à la première personne que je recommanderais ? Difficile de faire un choix. Mais s’il y a une autrice du genre qui ne m’a jamais déçue (même si je n’ai pas parcouru toute sa bibliographie), c’est Colleen Hoover. Avec une préférence pour Confess.
Ensuite, histoire d’être un peu chauvine, je citerai la dernière romance française que j’ai dévorée. Le tome 1 de la saga The devil’s sons de Chloé Wallerand, chez Plumes du Web.
📌 Ou alors, tu peux toujours te laisser tenter par une de mes romances rédigée à la première personne : Une heure de plus, jusqu’à toi.
As-tu déjà essayé la narration à la troisième personne ?
Mine de rien, les romances à la troisième personne ne sont pas aussi anecdotiques que cela. Et pour cause, cette forme de narration sied à merveille à un sous-genre en particulier : la romance historique. Pourquoi ? Parce qu’il semblerait que les pronoms il et elle (et leurs pluriels) s’accommodent plus facilement d’une conjugaison au passé. Toutefois, il arrive également que des auteurs de romance contemporaine se laissent tenter par la troisième personne. C’est le cas dans les romans qui mettent en scène deux protagonistes, sans alterner les points de vue. Le couple y est plus important que le développement individuel des personnages. Et ça marche !
Tu devrais lire des romances à la troisième personne si tu es une amoureuse de l’amour. En gros, si tu aimes être spectatrice des sentiments qui éclosent. Cette forme de narration sera également à privilégier si tu préfères la construction du scénario aux émotions. Enfin, je te suggère d’en lire une, si tu fais partie de la team sceptique sans jamais avoir osé franchir le pas. Après tout, on ne dit pas « j’aime pas » sans avoir goûté 😉
J’ai, dans ma besace de lectrice, deux romans à la troisième personne à te conseiller. Tout d’abord, un incontournable de la romance historique depuis quelques années. J’ai nommé La Chronique des Bridgerton de Julia Quinn.
Ensuite, la romance de Noël au scénario original de ma copine Virginie Wary : 24 jours pour se dire je t’aime.
Et si tu changeais d’avis sur la narration dans la romance avec un pronom inattendu ?
On connaît la mini guéguerre première personne versus troisième personne. C’est un peu comme la bataille fratricide entre chocolatine et pain au chocolat. Et si tu jouais les Belges, sur ce coup, en choisissant une option plus atypique (pour info, les Belges disent couque au chocolat) ? Car oui, il existe des romans qui s’affranchissent des codes et s’aventurent en dehors des sentiers battus, avec le pronom « tu ».
Je conseille ce genre de romance aux lectrices aventurières. Mais aussi aux curieuses, aux tolérantes. Aux personnes qui aiment être surprises, en somme.
Et s’il y a bien un livre que je te suggère de lire, dans cette catégorie, c’est une romance contemporaine de Tia Wolff. Dans Et je t’ai entendu sourire, Lucie s’adresse directement à Andrew. Elle l’interpelle, le prend à parti parfois. Et cette deuxième personne est tellement appropriée au roman.
Alors, après ce petit point sur la narration dans la romance, qu’as-tu décidé ? Tu restes campée sur tes positions ? Tu souhaites explorer d’autres horizons ? En tous les cas, si tu souhaites enrichir la liste des romans, n’hésite pas à laisser des titres en commentaire.
