Retour sur mon premier salon du livre
Je l’ai fait! J’ai participé à mon premier salon du livre! Prenez donc une bonne dose de stress, quelques cuillerées de bonne humeur et une louche de gratitude, et vous aurez une idée des émotions ressenties les 5 et 6 juin derniers. Ah, si! Ajoutez quelques pastilles pour la gorge aussi! J’ai beau être une grande bavarde, ma voix a eu du mal à s’en remettre 😉 Bon, trêve de tergiversations, il est temps que je vous raconte ce week-end tant attendu.
L’avant salon
Si j’ai participé au salon Beaupuy se livre, c’est – première fierté – parce que j’y ai été invitée. Grâce à la loi du quelqu’un qui connaît quelqu’un, moi, toute jeune (enfin débutante ; on reviendra un jour sur le cap des quarante ans que je viens de passer) autrice, pouvant inscrire sur son CV d’écrivain seulement deux romans et un recueil de nouvelles issus d’une saga en cours d’écriture, j’allais être à l’affiche du seul salon littéraire du Marmandais.
Et puisqu’on parle d’affiche, j’ai eu la surprise de voir qu’on pouvait prendre l’expression au sens propre. En effet, j’ai pu constater, de mes yeux, que mon visage et mon nom étaient placardés sur les murs du bourg de Beaupuy, au milieu de mes illustres collègues. Tu l’entends Aznavour là ? Je me voyais déjà…
Samedi 5 juin, 13h30
J’arrive sous la halle, le ventre creux. Je ne me suis pas encore bien faite à mon nouveau régime sans gluten et sans lactose… Oui bon, OK, quand je suis stressée, je perds un peu l’appétit. Un carton bien lourd dans les bras, je suis accueillie par le beau sourire d’une bénévole. Je dis bonjour à chaque personne que je croise, ne sachant trop qui est qui. Je trouve ma table, mon nom y est inscrit sur une petite pancarte. Je me décharge du carton qui pèse sur mes bras. Mes mains tremblent, mais je souris. Je salue mon voisin de tablée, en pleine installation. Il a l’air sympa.
L’équipe organisatrice vient à moi. Ils sont plusieurs à se présenter, à intervalles réguliers. Bien sûr, je ne me rappelle du prénom de personne. Heureusement, ils ont des badges, comme dans les téléfilms américains. Et puis, en même temps, l’important, c’est la connivence. Quelques minutes avant l’ouverture des portes, je suis seule, assise sur ma chaise ; excitée et tourmentée. Tu participes à ton premier salon du livre, ma vieille!
Le salon
Une journée et demie de pur bonheur! Les ami.e.s qui viennent faire un petit coucou. Des lecteurs convaincus qui attendaient leur dédicace avec impatience. Des gens du coin qui avaient entendu parler de moi et qui voulaient tailler la bavette. Des collègues adorables et passionnés. Des curieux. De nouveaux lecteurs. Des personnes rencontrées sur les réseaux qui deviennent réelles. Des organisateurs qui nous chouchoutent. Une restauratrice adorable. De l’encre qui coule, un stylo qui gratte. Des sourires avec les yeux. Une interview. Des photos.
Même si je sais que la mémoire est sélective, je ne veux rien oublier de cette nouvelle expérience. Alors parfois, dans mon bureau, je laisse les diapositives de ce week-end défiler derrière mes yeux.
J’ai conscience que cet article est très auto-centré, mais j’avais envie de vous transmettre les émotions ressenties, durant ce week-end inédit. Peut-être même que certains auteurs passant par là se mettront à rêver, en s’imaginant à ma place. Une chose est certaine : ce premier salon du livre marque un vrai cap. Aujourd’hui, j’ose le dire : je suis écrivain.