Ces 5 phrases que les lectrices de romance ne veulent plus entendre !
Tous les genres littéraires ont leurs détracteurs. Mais il faut reconnaître que la romance est une cible privilégiée, depuis quelques années. Dans cet article, nous avons listé cinq des fléchettes les plus utilisées, afin de faire un petit retour à l’envoyeur. Tout en humour et en finesse, bien sûr.
La romance, ce n’est pas de la vraie littérature
Ou comment suggérer que tu as le QI d’une huître. Ben oui, si tu lis une histoire insipide, c’est que forcément tu l’es un peu aussi. Autre concept désagréable qui se cache sous cette phrase : l’élitisme selon lequel il y aurait des écrits plus honorables que d’autres. Dans ce cas, on est clairement sur de l’intolérance, défaut qui ne devrait pas avoir sa place dans le monde de la créativité. Enfin, on notera que cette phrase est énoncée comme une généralité par des personnes qui ne lisent pas ce genre littéraire. Pourtant, on nous a bien répété, quand on était petit, qu’il ne fallait pas dire « j’aime pas » tant qu’on n’avait pas goûté, et qu’en cas de première dégustation malheureuse, il était bien de réessayer plus tard. À bon entendeur !
Je ne pensais pas que tu aimais les pratiques sado-maso
Merci Cinquante nuances de Grey. Le Cricri, avec ses menottes et son fouet, il n’a pas fait que du bien à la romance. Qu’on ait aimé les aventures de Monsieur Grey et Anastasia Steele ou pas, il faut rendre à Christian ce qui est à Christian. Cette saga a eu le mérite de remettre la romance dans le game de la lecture. Tant et si bien que même les non-adeptes du genre se sont penchés sur les pratiques coquines du milliardaire. Le hic : certains ont tôt fait de penser que le new adult se résumait à une histoire torride ponctuée de scènes de fesse avec moult accessoires. Depuis, la romance se traîne cette image trash qui ne caractérise qu’un sous-genre. Et puis, même si on aime lire des intrigues charnelles vraiment spicy, ça nous regarde, non mais !
Tu n’as pas l’impression de toujours lire la même histoire ?
S’il y a bien un mot qui revient sans cesse dans la bouche des gens qui ne lisent pas de romance – OK, les lectrices de romances l’emploient aussi, mais pas pour les mêmes raisons –, c’est : clichés. Si on écoute les non-érudits de l’histoire d’amour de fiction, les scénarios décrits dans les ouvrages new adult présenteraient une succession de clichés et, de surcroît, toujours les mêmes. Ils s’accorderaient juste à dire que la chronologie peut varier. Or, ce qu’ils appellent « clichés » sont, à mon sens, des impondérables du genre. Oui, dans une romance, deux personnages vont se plaire ; tout comme il va y avoir un meurtre ou une disparition dans un polar. Oui, l’histoire d’amour va subir des embûches ; en même temps, pas de péripéties, pas d’histoire à écrire. CQFD. Oui, dans une romance, tout est bien qui finit bien ; comme dans les romans feel good, non ? Donc, stop aux préjugés ! Ils pourraient passer pour de l’orgueil. (T’as la ref ?)
La romance, c’est que pour les filles en manque !
Cette phrase t’irrite la rétine ? C’est normal ! C’est parce qu’elle affiche une condescendance grosse comme ça. D’une, je ne vois pas le rapport (jeu de mots). Si on suit la logique, les lectrices de polars fantasmeraient sur des corps découpés à faire cuire deux heures, thermostat 7. Les adeptes de romans d’anticipation seraient sous champi à longueur de journée, pour vivre dans un monde qui n’est pas le nôtre. Bref, on peut trouver un exemple pour tous les genres. De deux, je ne vois toujours pas le rapport. Bien souvent, les scènes charnelles sont au service des personnages. Elles apportent un angle de vue supplémentaire sur leur personnalité (et parfois autre chose, mais ceci est un détail). Elles sont donc utiles. Leur but n’est pas d’émoustiller la ménagère. Et, au pire, si cela s’avérait être le cas, on aurait confirmation que la plume de l’autrice est efficace.
Et moi qui te croyais féministe…
Et moi qui te croyais intelligent·e ? D’où, le fait de lire des histoires d’amour ferait-il de nous des personnes soumises aux diktats du patriarcat ? Qui vous dit que les romances véhiculent un discours conservateur sur le couple et l’amour en général ? Je connais bon nombre d’autrices qui mettent un point d’honneur à décrire des personnages de notre époque, qui vivent avec leur temps et ses évolutions. De plus en plus de romans new adult mettent en scène des femmes qui s’assument, qui vivent leur sexualité comme elles l’entendent, qui savent aimer sans se départir de leur libre arbitre. Plus largement, l’avenir de la romance est foncièrement humaniste ; sois-en assuré !
👉 Si tu as envie de lire une romance où le féminisme tient une place de choix, découvre sans plus attendre Une heure de plus, jusqu’à toi.